mercredi 21 septembre 2016

VIH et le sida

Voici les thèmes abordés ci-dessous :
  1. Qu’est-ce que le VIH et le sida ?
  2. Comment le sida s’attrape-t-il ?
  3. Où se trouve le virus et quelle est sa durée de vie ?
  4. Comment fonctionnent les défenses immunitaires de l’organisme ?
  5. Qu’est-ce que les IST ?
  6. Qui est concerné par le virus au Niger ?
  7. Quelle est la séroprévalence au Niger ?
  8. Quelles sont les méthodes de prévention ?
  9. Peut-on soigner le sida ?
  10. Quel est le rôle du préservatif ?
  11. En quoi consiste le test de dépistage du VIH ?
  12. Comment s’organise la prise en charge du PVVIH ?
  13. Quel est  le rôle des agents de santé ?
  14. Quels sont les signes cliniques du séropositif ?
  15. Quelle sensibilisation pour le changement de comportement ?
Les informations qui suivent sont en grande partie extraites du fascicule "Questions et réponses sur les IST/VIH/SIDA édité par le Projet de Marketing social/Prévention du SIDA - BP 11738 Niamey - NIGER.

    1. QU’EST-CE QUE LE VIH ET LE SIDA ?

    Le responsable du SIDA est un VIRUS appelé VIH
    • V pour Virus
    • I pour Immunodéficience
    • H pour humain
    Le VIH est donc le virus de l’immunodéficience humaine, c’est à dire le microbe qui détruit le système de défense de l’organisme humain.

    Le mot SIDA est composé de 4 lettres qui sont des initiales :
    • S pour syndrome, qui est un ensemble de signes ou de symptômes. Exple les symptômes du paludisme sont la fièvre, les maux de tête, le vomissement.
    • I pour immuno, ce qui se rapporte à l’immunité, c’est à dire au système de défense de l’organisme.
    • D pour déficient, c’est à dire qui est défaillant. Exple : un moteur ou une pompe qui ne marche est dit déficient.
    • A pour acquis, c’est à dire que ce n’est pas héréditaire,on le contracte au cours de la vie.
    En résumé, il s’agit donc d’une maladie non héréditaire due à la destruction du système de défense de l’organisme.

    2. COMMENT LE SIDA S'ATTRAPE-T-IL ?

    Le SIDA peut de transmettre de trois manières.
    1. Le SIDA peut se transmettre par la voie sexuelle, lors des rapports sexuels, à travers :
    • les contacts sexe-sexe
    • les contacts sexe-bouche (tout contact de la bouche avec le sexe)
    • les contacts sexe-anus
    • les contacts sexe-peau (contact du sperme ou des sécrétions vaginales d’un sujet infecté avec une lésion, une blessure, de la peau)
    2. Le SIDA peut se transmettre par la voie sanguine :
    • lorsque du sang contaminé par le virus (VIH) est transféré à une personne saine ;
    • lorsque des matériels piquants ou tranchants souillés sont utilisés : seringues non stérilisées, ciseaux et lames de rasoir à usages multiples sans stérilisation et autres pratiques traditionnelles (circoncisions, excisions, tatouages, scarifications, ventouses, etc.).
    3. Le SIDA peut se transmettre de la mère à l’enfant :
    • Au cours de la grossesse, une mère séropositive peut transmettre le virus à son fœtus, à travers les échanges sanguins de la mère à l’enfant, généralement pendant le dernier trimestre de la grossesse ;
    • Pendant l’accouchement, au moment du passage des organes génitaux de la mère, par le contact direct entre le sang de la mère et les petites lésions qui existent au niveau de la peau de l’enfant, provoquées par son expulsion. Il peut aussi se transmettre accidentellement suite à une césarienne, par le contact direct avec le sang maternel.
    • Par l’allaitement, une mère infectée peut également contaminer son enfant. Le lait maternel peut transmettre le virus. La contamination peut aussi se faite à travers les lésions sur la bouche de l’enfant ou les gerçures sur les mamelons de la mère.

    Il existe des facteurs qui favorisent la transmission du virus du SIDA :
    Les principaux co-facteurs qui augmentent énormément les risques de transmission du VIH sont les suivants :
    • la présence des autres IST augmentent les risques de transmission du SIDA à cause des lésions qu’elles provoquent et qui constituent une porte grande ouverte pour le VIH (pour plus d’informations, voir le point 5.)
    • l’alcool et les autres drogues, en cas d’abus, empêchent un bon discernement et peuvent prédisposer certains individus à prendre des risques qu’ils auraient évités s’ils avaient été conscients.
    • En cas de drogue, la contamination peut se faire en cas de partage de seringues (en cas d’injection de drogue par voie intraveineuse).
    2. Pourquoi les moustiques ne transmettent pas le SIDA ?
    Le moustique, quand il pique pour prendre son repas, il n’injecte pas de sang. Il injecte plutôt sa salive qui contient des substances anesthésiantes, et il suce le sang. Deux arguments expliquent pourquoi le moustique ne transmet pas le VIH :
    • L’argument biologique : des chercheurs ont disséqué des milliers de moustiques et ils n’ont pas trouvé de traces de VIH dans ces moustiques ;
    • L’argument épidémiologique : Au Niger, nous avons des moustiques toute l’année et personne n’est à l’abri de leurs piqûres. Si les moustiques pouvaient transmettre le VIH, personne ne serait épargné par le VIH et le nombre de personnes atteintes serait très élevé. Or, on estime actuellement que le taux de SIDA au Niger est de 0,7 %.
    3. Peut-on attraper le SIDA par la salive ?
    4. Peut-on attraper le SIDA en embrassant une personne contaminée ?

    Le VIH se retrouve dans la salive, mais en très faible quantité. Il n’existe pas de cas prouvé où la transmission du VIH se serait faite par la salive. Les scientifiques sont d’accord pour dire que le baiser léger sur la bouche est sans danger. Mais par contre, le baiser profond peut être contaminant, surtout si des lésions buccales existent.

    5. Le SIDA est-il contagieux par les ustensiles ?

    Le SIDA peut être transmis à travers tout objet piquant ou tranchant souillé par des liquides biologiques (sang, sperme, sécrétions vaginales) d’une personne infectée. Cependant, les ustensiles de cuisine dans leur utilisation habituelle, ne transmettent pas le VIH. Nous ne courrons aucun risque en partageant un repas avec une ou plusieurs personnes infectées.

    6. Comment se fait la contamination des homosexuels ?

    Les homosexuels sont des personnes de même sexe (hommes ou femmes) qui ont des rapports entre elles. La contamination peut se faire lors de la pénétration anale avec des risques encore plus importants du fait de la fragilité de la muqueuse anale.

    7. Les lames utilisées par les autres peuvent-elles être source de contamination ?

    Oui ! Tout objet, piquant ou tranchant utilisé par une personne, doit être désinfecté si une autre personne doit l’utiliser. La précaution s’impose.


    8. Une femme sous ARV peut-elle transmettre le sida à son enfant ?
    Pendant la grossesse, chez une femme infectée bien suivie par le personnel médical, le risque de transmission du virus peut être sensiblement réduit en prenant les ARV selon les prescriptions du médecin qui lui indiquera les produits adaptés à son état de santé. Une fois l’enfant né, une femme infectée par le VIH peut transmettre le virus à son enfant pendant l’allaitement en l’absence de mesures médicales.

    9. Une personne atteinte qui a des boutons dans la bouche peut-elle contaminer une personne saine ?
    Oui ! A travers des baisers profonds, avec des échanges de salive avec une personne infectée par le VIH, il y a risque de contamination. Dans ce cas, évitez les baisers.

    10. Les bébés qui naissent par césarienne de mères séropositives peuvent-ils être atteints ?
    La césarienne préventive qui est pratiquée sous contrôle médical réduit le risque de contamination du bébé par le VIH. C’est pourquoi la césarienne est conseillée en milieu médicalement surveillé.

    11. Les homosexuels peuvent-ils transmettre le sida ?
    Oui ! Les homosexuels dans le cas des rapports sexuels avec pénétration anale peuvent bien transmettre le virus du sida. En effet, la muqueuse rectale étant fragile, la contamination est plus facile à cause des traumatismes et des microlésions qui se produisent au cours des rapports sexuels avec pénétration anale.

    12. Comment se fait la transmission du sida au cours des rapports sexuels ?

    Au cours des rapports sexuels avec pénétration, les mouvements de va et vient dans le sexe de la femme ou par voie anale provoquent des microlésions (petites blessures qui peuvent passer inaperçues) sur le sexe de l’homme, sur la muqueuse vaginale de la femme ou au niveau de l’anus. Si l’un des partenaires est infecté par le virus du sida, c’est à travers ces blessures que le virus pénètre dans l’organisme lorsqu’on n’a pas porté de condom au cours du rapport sexuel.

    13. Peut-on protéger le fœtus dont la mère est séropositive ?
    Oui ! Aujourd’hui, les recherches scientifiques ont permis de mettre au point des médicaments qui permettent de réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant, à condition que la femme soit dépistée tôt et qu’elle soit bien suivie, par exemple à travers des formations sanitaires données par du personnel sanitaire qualifié. Au Niger la stratégie dite PTME (Prévention de la Transmission de la Mère à l’Enfant) s’est répandue. Les médicaments sont disponibles et des agents de santé ont été formés dans ce domaine. Les médicaments sont donnés gratuitement aux femmes séropositives.

    14. Une femme séropositive peut-elle allaiter son enfant ?
    Une mère séropositive peut transmettre le VIH à son enfant par le biais de l’allaitement, car le lait maternel contient le virus. Le type d’allaitement est donc à examiner au cas par cas et il doit être convenu entre les parents et les agents de santé formés à cet effet.

    15. Un seul rapport sexuel suffit-il à être contaminé ?

    Oui ! Un seul rapport sexuel non protégé peut suffire pour se contaminer par le virus du sida. Cela impose d’être prudent avec tout partenaire sexuel dont nous ignorons le statut sérologique et en utilisant donc un préservatif, systématiquement et correctement, chaque fois et à toutes les fois.

    3. Où SE TROUVE LE VIRUS DU SIDA ET QUELLE EST SA DUREE DE VIE ?

    1. Où loge le virus du SIDA dans l’organisme ?
    Dans l’organisme humain, le virus du sida est présent en grande quantité, pouvant contaminer, dans :
    • le sang
    • le sperme chez l’homme
    • les sécrétions vaginales chez la femme
    • le lait maternel chez la femme allaitante

    2. Le virus peut-il vivre à l’air libre ?
    Hors de l’organisme, le virus du sida n’est pas résistant. Il est donc facile à détruire. Il peut facilement être détruit par :
    • l’eau de Javel (dans une solution préparée à partir d’une mesure d’eau de Javel à 8 degrés pour quatre mesures d’eau)
    • La chaleur à plus de 60°C
    • L’alcool à 70°

    3. Où vit le virus ? Dans le sang ou dans le sperme ?
    Chez une personne infectée, le virus vit en grande quantité dans les liquides suivants :
    • le sang
    • le sperme chez l’homme
    • les sécrétions vaginales chez la femme
    • le lait maternel chez la femme allaitante

    4. DEFENSES IMMUNITAIRES ET SIDA

    1. Comment le virus du SIDA attaque-t-il le système immunitaire ?
    Le milieu dans lequel nous vivons est rempli de germes souvent dangereux. Ces germes sont des virus, des bactéries, des parasites et des champignons qui attaquent notre organisme. L’organisme se défend contre ces agresseurs grâce au système immunitaire. Le système immunitaire agit dans tout l’organisme grâce à certaines catégories de globules blancs appelés lymphocytes. Ces lymphocytes patrouillent en permanence dans l’organisme à partir de leur base : les organes lymphoïdes qui sont, entre autres, les ganglions, la rate et la glande Thymus. Il existe deux grandes familles de lymphocytes :
    - les lymphocytes T
    - les lymphocytes B
    Une variété de lymphocytes T, les lymphocytes T4, agissent comme chefs d’orchestre de toutes les opérations de défense de l’organisme et jouent de ce fait un rôle capital.
    Comment agit le virus du VIH dans le corps ?
    Quand un germe (bactérie, virus, parasite, …) pénètre dans l’organisme, il est « reconnu » par les lymphocytes T4 qui donnent l’alerte et recrutent les lymphocytes T8 et B pour lutter contre l’agresseur. Les lymphocytes T8 attaquent directement les envahisseurs tandis que les lymphocytes B produisent des substances (les anticorps) qui s’attaquent aux germes et les détruisent. Dans le cas de l’infection due au VIH, le virus VIH attaque directement le centre de commande du système immunitaire (les lymphocytes T4). Il les détruit et paralyse ainsi les défenses avant même qu’elles ne s’organisent pour le combat. Cette destruction du système immunitaire expose le malade aux infections et aux cancers.

    2. Quelle est la réaction de l’organisme vis-à-vis du virus ?
    3. Que se passe-t-il quand le VIH pénètre dans l’organisme ?
    Si le VIH pénètre dans l’organisme, la personne devient séropositive. L’évolution naturelle de l’infection passe par trois phases :
    Phase de « primo-infection » : elle survient trois semaines après la contamination. Il apparaît alors de la fièvre, des douleurs musculaires, des éruptions cutanées. Le tout cède au bout de quelques jours. Cette phase correspond à une réaction de l’organisme face à l’infection avec production importante d’anticorps. Elle peut passer inaperçue.
    Phase de latence clinique : elle peut durer de 5 à 10 ans. Pendant cette phase, le sujet se porte bien, mais il transmet le VIH à ses partenaires sexuel(le)s.
    Phase de sida : elle est marquée par l’apparition des signes cliniques et d’infections opportunistes diverses : tuberculose, dermatose, pneumonie, …

    5. LES GROUPES TOUCHES PAR LE VIRUS DU SIDA AU NIGER

    1. Entre l’homme et la femme, quel est habituellement le plus vulnérable au virus du SIDA ?
    De façon générale, la femme est plus vulnérable que l’homme face à l’infection par le VIH. Pourquoi ?
    • Raisons anatomiques : La fragilité de la muqueuse vaginale constitue une porte d’entrée pour les IST et le VIH. La surface de la muqueuse exposée au VIH est plus grande chez la femme que chez l’homme. De plus, un sperme infecté contient plus de VIH que les secrétions vaginales d’une femme infectée.
    • Raisons culturelles : Au Niger, la femme est totalement soumise à son mari lors des rapports sexuels. La femme n’a pas le pouvoir de décider quand, où, et comment avoir des rapports sexuels. D’autre part, l’utilisation de certaines substances (kayan mata, cosmétiques) lors des bains vaginaux peut provoquer un rétrécissement ou entraîner des inflammations de la muqueuse vaginale. Par ailleurs, la persistance de certaines pratiques traditionnelles (lévirat, sororat, excision, tatouage des gencives ou des lèvres, polygamie) fait de la femme une cible évidente pour la prolifération des IST et donc aussi du VIH-sida.
    • Raisons économiques : La faiblesse du pouvoir d’achat des femmes accroît leur dépendance économique vis-à-vis de l’homme, d’où le risque important de rapports non protégés.

    Mais l’homme aussi a ses facteurs de vulnérabilité :
    • Sur le plan culturel : certains mythes, croyances et coutumes constituent les principaux facteurs de vulnérabilité des hommes (montrer sa virilité en ayant plusieurs partenaires ; se croire invulnérable ; pratiquer le lévirat).
    • Sur le plan économique : l’homme possédant le pouvoir économique a tendance à imposer ses conditions lors des rapports sexuels.

    2. Qui est menacé par le virus du SIDA ?
    Toutes les couches socioprofessionnelles sont concernées par le sida. Nous sommes tous concernés par le VIH-sida ! Les pratiques et les comportements qui exposent l’individu à l’infection du VIH sont :
    • Tout rapport sexuel non protégé avec un(e) partenaire dont on ignore la statut sérologique
    • La transfusion de sang non testé
    • L’utilisation de matériel piquant ou tranchant non désinfecté et non stérilisé

    3. Quelle est la tranche d’âge la plus touchée par l’infection du VIH au Niger ?
    Au Niger, selon les statistiques sanitaires, les tranches d’âge les plus touchées par le VIH sont celles qui sont sexuellement actives, c’est-à-dire les 15 à 49 ans. Les jeunes filles sont de plus en plus touchées par le sida. (dans la tranche d’âge 15-19 ans, il y a 4 fois plus de filles infectées que de garçons et dans la tranche d’âge 20-24 ans, il y a trois fois plus de filles que de garçons qui sont infectées). Cela s’explique par la précocité des rapports sexuels et des rapports avec des personnes plus âgées pour des raisons économiques.

    6. QU’EST-CE QUE LES IST ?

    Les IST sont les maladies sexuellement transmissibles. Elles ont des noms compliqués comme par exemple gonococcie, chlamydioses, syphilis, herpès, chancres.
    Le VIH-sida fait partie des IST, et les IST augmentent le risque de sa transmission. En effet, les IST provoquent des lésions dans les organes génitaux, qui constituent une porte d’entrée du VIH.
    Il est donc très important de dépister les IST, d’autant plus que dans 2/3 des cas les IST n’ont pas de signes apparents. On dit qu’elles ont un caractère asymptomatique (silencieux). Pour dépister les IST, un examen médical régulier est conseillé.
    En cas d’IST, il faut absolument la traiter le plus rapidement possible par un personnel médical qualifié. Il faut traiter toute lésion qui se trouve au niveau des organes génitaux. Pour cela, une consultation médicale s’impose et le suivi du traitement doit être complet et rigoureux. Le (la) malade est ses partenaires sexuels doivent être traités en même temps

    7. LA SEROPREVALENCE AU NIGER

    1. Quelle est la situation de l’infection par le VIH-sida au Niger ?
    Des enquêtes sont faites pour déterminer le taux de prévalence. Le taux pour la population générale était de 0,87% en 2002. Mais depuis cette date, nous savons que le taux a augmenté, surtout au sein de certains groupes exposés.
    Au Niger, le premier cas d’infection a été découvert en 1987. Seize ans après, plus de 8000 cas de VIH-sida étaient déjà notifiés. Mais ces chiffres ne représentent que la partie visible de l’iceberg. Une estimation selon l’enquête nationale de 2002 situe entre 22000 et 57000 le nombre de personnes vivant avec le VIH dans notre pays.
    La séroprévalence la plus élevée a été observée chez les professionnelles de sexe (25%). Dans ce groupe, elle varie de 27% à Arlit à 45% à Komabangou et même 50% à Dirkou (en 2002). A Niamey, la prévalence était en moyenne de 51% en 2002, et elle atteignait les 65% parmi les plus anciennes de la profession. A Konni, 60% des professionnelles de sexe étaient séropositives en 2004. Ce groupe semble être le noyau de diffusion vers la population générale.

    2. Pourquoi malgré les efforts de prévention le taux de SIDA ne cesse-t-il d’augmenter ?
    C’est la triste réalité. Les efforts fournis n’ont pas été suffisants, jusqu’ici, pour défier l’épidémie du VIH-sida. Cela est lié aux insuffisances de nos stratégies de prévention, à la couverture non satisfaisante des interventions dans le temps et dans l’espace en prenant en compte tous les différents groupes de la population. C’est pour cela que le Niger a élaboré un Cadre Stratégique de Lutte contre le sida et un plan national multisectoriel, qui implique différents acteurs : publics, privés, ONG, associations et organisations communautaires de base. Il ne faut pas perdre de vue que le sida est largement lié aux comportements et que les changements de comportement prennent du temps.

    8. METHODES DE PREVENTION DU VIH-SIDA

    1. Pourquoi dit-on que le SIDA n’est pas une fatalité ?
    Le sida n’est pas une fatalité car il est étroitement lié à nos comportements. Désormais, les façons de se contaminer sont connues et peuvent être expliquées aux gens. Si nous adoptons des comportements responsables, nous ne courrons pas le risque d’être infectés par le VIH. Chaque personne peut éviter d’être contaminée si elle est bien informée et si elle a la volonté de se protéger, de tenir un mode de vie responsable et assurant la sécurité.

    2. Quelles sont les mesures de prévention ?
    La lutte contre l’infection VIH est désormais une des priorités non seulement de la santé publique mais aussi du développement à travers le monde. Faute de traitement efficace pour guérir la maladie, la lutte contre le sida la plus appropriée est la PREVENTION.
    • Prévention de la transmission par voie sexuelle : Au Niger, la voie sexuelle est le mode de transmission prédominant. La prévention a ce niveau implique de prendre les précautions suivantes :
    • Abstinence sexuelle : C’est de ne pas avoir de rapports sexuels. C’est la mesure la plus sûre.
    • Etre fidèle à UN(E) SEUL(E) partenaire non infecté et vice versa. La fidélité est efficace mais seulement si elle est respectée réciproquement dans un couple non encore infecté.
    • Utilisation régulière des préservatifs (ou capotes, ou condoms). La capote est efficace dans la prévention des IST/VIH-sida. Elle est aussi efficace pour prévenir les grossesses non désirées. Mais attention ! La capote doit être correctement et systématiquement utilisée pour que son efficacité soit garantie.
    • Prévention de la transmission par voie sanguine : 
    • dans la mesure du possible, il faut éviter les transfusions sanguines. En cas de nécessité, les transfusions autologues doivent être encouragées. En cas d’urgence, il faut utiliser du sang testé. Il faut toujours utiliser des aiguilles à usage unique ou alors les stériliser soigneusement avant de faire des injections ou des prélèvements.
    • Tous les objets piquants ou tranchants utilisés par les agents de santé, les tradipraticiens, les wanzams, les coiffeurs, les coupeurs d’ongles ou pour les tatouages doivent être nettoyés à l’eau et au savon, et ensuite désinfectés à l’alcool ou à l’eau de Javel ou stérilisé à la chaleur (flambage, ébullition).
    • Prévention de la transmission de la mère à l’enfant : Une mère séropositive peut transmettre le virus du VIH-sida à son enfant. 
    Pour cela, il faut prévenir l’infection à VIH chez les femmes en âge de procréer. Il faut conseiller aux femmes séropositives de se mettre sous contraception et leur expliquer les risques que courent les enfants issus de leur conception. L’enfant né d’une mère séropositive risque d’être contaminé, soit pendant la grossesse, soit pendant l’accouchement, soit pendant l’allaitement. Une femme séropositive en grossesse doit faire l’objet d’un suivi particulier pour les risques qu’elle court, pour elle-même et pour son enfant : infections à répétition, avortement, transmission du virus au bébé. L’éducation des adolescentes est très importante pour prévenir le sida dans cette population-cible.
    • Prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) : 
    • Les IST, à travers les lésions qu’elles provoquent constituent une porte d’entrée du VIH, donc il faut les prévenir (plus d’informations sur les IST au point 6).
    3. Peut-on éviter le SIDA en se mariant ?
    Le sida est une maladie liée au comportement. Si en vous mariant votre bilan prénuptial révèle que vous et votre conjoint€ êtes séronégatifs, et si vous restez fidèles l’un à l’autre, alors seulement dans ces conditions le mariage peut vous éviter le sida.

    4. Est-ce qu’une personne est en mesure de se protéger contre le SIDA ?
    Oui ! Toute personne est en mesure de se protéger contre le sida en observant les mesures de prévention suivantes :
    • Abstinence totale ou retarder les premiers rapports sexuels
    • Réduire le nombre de partenaires sexuel(le)s
    • Être fidèle à un seul partenaire non infecté
    • Éviter les rapports avec pénétration non protégés
    • Éviter les substances qui serrent le vagin ou irritent la muqueuse vaginale
    • Éviter les rapports sexuels pendant les menstruations (les règles)
    • Éviter la prise d’alcool, de SS (super sexe) ou d’aphrodisiaques
    • Utiliser le condom chaque fois et toutes les fois et avec tout partenaire dont on ignore le statut sérologique
    • Faire le test du VIH avant le mariage pour les deux conjoints
    • Éviter les objets piquants ou tranchants (lames, rasoirs, outils de manucure) à usage collectif.
    5. Comment les femmes mariées peuvent-elles éviter le SIDA ?
    La prévention de la transmission du VIH dans le couple relève de la responsabilité des deux partenaires. Les deux partenaires doivent dialoguer sur le sujet et convenir de l’utilisation systématique et correcte du condom lors de tout rapport sexuel avec pénétration.

    9. PEUT-ON SOIGNER LE SIDA ?

    1. Peut-on totalement soigner le sida ?
    Non ! Jusqu’à ce jour, les recherches scientifiques n’ont pas permis de mettre au point un médicament qui permet de détruire complètement le virus dans l’organisme. D’où la nécessité de prendre toutes les mesures possibles pour prévenir l’infection à VIH.

    2. Pourquoi n’y a-t-il pas de remède contre le sida ?
    Il s’agit d’u virus. Et dans l’histoire des maladies virales (virus), on voit que la science parvient difficilement à mettre au point des médicaments capables de tuer des virus dans l’organisme. Les pistes actuellement envisagées concernent plutôt les vaccins. Mais les chercheurs avouent eux-mêmes que cela prendra encore des années. Aujourd’hui, il existe des médicaments antirétroviraux (les ARV) qui permettent de prendre en charge les malades du sida (voir point suivant).

    3. Les ARV, c’est quoi ?

    De nos jours il existe des médicaments antirétroviraux. Ils agissent en réduisant les capacités de multiplication du VIH dans l’organisme et ils permettent ainsi d’améliorer l’état de santé de la personne infectée. Ces médicaments sont disponibles au Niger et déjà de nombreux malades nigériens en bénéficient (cliquer ici pour accéder à la liste des centres prescripteurs au Niger).

    4. Peut-on soigner le sida avec l’alcool ?
    Non ! L’alcool n’est pas un médicament et il ne traite pas le sida chez une personne. Cependant, l’alcool est un bon antiseptique pour désinfecter les objets souillés par un liquide biologique.

    5. Est-ce que le sida a un calmant ?
    Oui ! Les ARV existent (voir plus haut).

    10. ROLE ET UTILISATION DU PRESERVATIF

    1. Est-ce vrai que le port du préservatif permet d’éviter la contamination ?
    Oui ! Le port correct et systématique du condom lors de tout rapport sexuel permet d’éviter la contamination, non seulement celle par le VIH mais aussi celle des autres IST. Il permet aussi d’éviter les grossesses non désirées. Un préservatif bien porté constitue une barrière mécanique entre nos parties génitales et les secrétions sexuelles (spermes/sécrétions vaginales) du partenaire.

    2. Est-ce que le préservatif évite à 100% le SIDA ?
    Si le préservatif est de bonne qualité et qu’il est correctement utilisé, il permet d’éviter la transmission de toutes les IST, y compris donc le VIH-sida.

    3. Y a-t-il un autre moyen de faire le rapport sexuel sans préservatif avec une personne atteinte par le SIDA ?
    Non, il n’y a pas d’autre moyen que le préservatif. Si on veut avoir un ou plusieurs rapports sexuels avec une personne séropositive, il est impératif d’utiliser systématiquement et correctement le préservatif à chaque fois. Et un préservatif ne s’utilise qu’une seule fois.

    4. Existe-t-il un autre préservatif en dehors de la capote masculine ?
    Oui, il existe un préservatif pour les femmes. Mais il n’est pas disponible à grande échelle et il coûte plus cher que l préservatif masculin.

    5. Quelle différence y a-t-il entre le condom Le Visa et les autres condoms ?

    Au Niger, on trouve sur le marché des condoms « Le Visa », mais aussi d’autres condoms de bonne qualité. Il faut quand même savoir que les préservatifs « Le Visa » sont livrés au Niger après tout un processus qui garantit leur qualité selon les normes recommandées par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). Ce qui compte le plus pour la prévention, c’est de trouver un condom de bonne qualité et bien conservé.

    6. Est-ce qu’un couple fidèle est obligé d’utiliser le préservatif ?

    Non. Un couple non infecté et fidèle n’a pas besoin d’utiliser le préservatif pour éviter le virus du sida. Cependant, s’il ne désire pas avoir de grossesse, il peut pratiquer la contraception en utilisant correctement le préservatif.

    7. Comment utiliser correctement un préservatif ?
    Contrairement à ce qui se dit, le préservatif, si il est de bonne qualité et correctement utilisé, ne se déchire pas. S’il se déchire, c’est qu’il est mal utilisé. L’utilisation correcte du condom doit respecter les étapes suivantes :
    • Ouvrir le paquet soigneusement pour ne pas déchirer le condom. Ne pas utiliser un outil piquant ou coupant pour ne pas le trouer.
    • Identifier le bon côté et le positionner en haut
    • Ne pas dérouler le condom avant de le mettre. Vérifier le bon côté pour le porter.
    • Pour chasser l’air, pincer le bout du condom avec le pouce et l’index et le placer sur la tête du pénis en érection. Maintenir ce bout avec le pouce et l’index pendant que vous déroulez le condom sur le pénis.
    • Lorsque le condom recouvre tout le pénis, ce petit bout ou « réservoir » doit dépasser librement sans être enfoncé. Si ces précautions ne sont pas respectées, c’est cela qui peut provoquer la déchirure du préservatif durant l’action.
    • Toujours mettre un condom avant de pénétrer la partenaire
    • Après l’éjaculation, tenir le bord du condom et retirer le pénis avant qu’il ne devienne mou
    • Retirer le condom sans répandre le liquide (sperme) qu’il contient
    • Nouer le condom et le jeter dans les latrines, le brûler ou l’enterrer.

    11. LE TEST DE DEPISTAGE DU VIH-SIDA

    1. Quel est l’intérêt de se faire dépister ?
    Il y a beaucoup d’avantages à connaître son statut sérologique.
    - Si le résultat du test est négatif, la personne est dite séronégative. Elle n’est pas atteinte par le virus du VIH. Elle doit alors continuer à adopter les comportements qui ne sont pas à risque vis-à-vis des IST et du sida en particulier, à savoir l’abstinence, la fidélité, ou l’utilisation correcte et systématique du préservatif lors de tout rapport sexuel occasionnel.
    - si le résultat est positif, la personne est dite séropositive. Elle sera alors prise en charge par un médecin dans un centre de prise en charge. Elle bénéficiera de la prévention et du traitement des infestions opportunistes et, si son état de santé le justifie, des antirétroviraux lui seront administrés. Les ARV sont des médicaments qui bloquent la multiplication du virus et empêchent la diminution de l’immunité qui est provoquée par le VIH.

    2. Comment et où se fait le test de dépistage ?
    Le dépistage se fait en prélevant du sang chez la personne. Toutes les conditions de confidentialité sont garanties lors du dépistage. Le personnel est qualifié et formé à cet effet. Les personnes qui se rendent dans un centre de dépistage reçoivent d’abord toutes les informations et les conseils nécessaires sur le sida avant de procéder au test. Le test est GRATUIT. Pour voir les coordonnées des centres de dépistage au Niger, cliquer ici.

    3. Comment savoir si une personne est séropositive ?
    Tout comme l’œil ne peut reconnaître une sauce salée, l’œil ne peut pas reconnaître une personne infectée par le VIH. Le seul moyen de savoir qi une personne est infectée, c’est de faire un test de dépistage (un test sanguin) dans un centre qualifié.
    La personne séropositive mais non malade du sida ne présente pas de signes, et cela peut durer pendant plusieurs années. Mais pendant cette période, elle peut transmettre la maladie avec ses liquides biologiques (sang, sperme, sécrétions vaginales, lait maternel).
    Une personne malade du sida présente un ou plusieurs signes de maladie. Seul un médecin est habilité à poser un diagnostic après avoir effectué des tests sanguins.

    4. Quelle est la différence entre un sidéen et un séropositif ?
    Une personne séropositive est une personne qui, après un contact infectant, a développé les anticorps anti-VIH. Son test sanguin est donc positif. La personne peut ou non présenter des signes cliniques de maladie et cela durant des années. Pendant tout ce temps, elle peut transmettre le virus à d’autres personnes si elle ne prend pas de précautions. Cette transmission peut se faire par voie sexuelle, sanguine ou de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement.
    Le terme sidéen qui était utilisé dans la littérature sur le sida ne l’est plus, car il comporte une certaine connotation péjorative et stigmatisante. Aujourd’hui, on parle de malade du sida pour désigner une personne chez qui le test de dépistage est positif et qui est au stade de sida avec des signes cliniques de maladie.

    5. Comment détecte-t-on le virus du SIDA ?
    Comment peut-on confirmer le diagnostic d’une Infection sexuellement transmissible (IST) ?
    Lorsque le virus pénètre dans l’organisme, celui-ci réagit en fabriquant des anticorps pour lutter contre l’infection. Il existe des tests sérologiques qui permettent de mettre en évidence la présence des anticorps anti-VIH produits par l’organisme. Si le test est positif, c’est que l’individu a développé les anticorps anti-VIH dans son organisme. Il est donc séropositif. Cela veut dire qu’il a été en contact avec le virus du sida. Il est contaminé et peut transmettre à son tour le virus (par ses sécrétions biologiques : sang, sperme, sécrétions vaginales, lait maternel). Le diagnostic d’une infection au VIH est confirmé par les tests sanguins réalisés au laboratoire.

    6. Pourquoi la prise excessive d’antibiotiques peut-elle favoriser le développement des IST ?
    Les antibiotiques sont des médicaments utilisés pour détruire des bactéries et ils ne peuvent pas provoquer une IST, sauf pour le cas particulier de la candidose chez la femme. En situation normale, le vagin de la femme contient une flore bactérienne qui contribue à assurer l’équilibre physiologique du milieu vaginal. L’utilisation excessive d’antibiotiques peut détruire cette flore et le milieu vaginal devient alors alcalin, ce qui peut favoriser le développement du candida albicans, qui est l’agent causal des candidoses urogénitales.

    7. Comment savoir si un enfant est infecté et quelles sont les mesures à prendre ?
    Pour savoir si un enfant né d’une mère contaminée est infecté, on pratique des tests de dépistage. L’essentiel est de faire absolument suivre son enfant par un personnel médicval qualifié.

    12. LA PRISE EN CHARGE DU PVVIH

    1. En cas de séropositivité, quelles précautions faut-il prendre ?
    - Informez vos partenaires sexuel(le)s
    - Evitez tout rapport non protégé
    - Faites traiter toute infection le plus tôt possible dans une structure de santé adaptée (centre de prise en charge : cliquez ici pour voir la liste)
    - Informez le médecin et le dentiste que vous consultez
    - Ne partagez jamais vos seringues et aiguilles
    - Recouvrez toujours vos blessures ou écorchures par un pansement jusqu’à guérison
    - N’utilisez en commun ni brosse à dents, ni rasoirs, ni instruments pointus ou tranchants
    - Ne faites pas de don de sang
    - Réfléchissez attentivement à la façon d’aborder la grossesse
    - Maintenez une bonne hygiène de vie (sans alcool ni tabac et autres drogues).

    2. Comment vivre avec une personne infectée par le VIH ou malade du SIDA ?
    Nous pouvons bien vivre avec une PVVIH sans risque de nous contaminer, en respectant bien les mesures d’hygiène générales. Rappelons-nous que le virus vit dans le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel chez les personnes infectées. En évitant tout contact direct sur une lésion de notre organisme avec ces liquides, nous pouvons nous préserver d’être contaminé.

    3. Pourquoi certaines personnes séropositives cherchent-elles à en contaminer d’autres ?

    Cela peut arriver si la personne séropositive est soit mal, soit pas du tout, prise en charge, ou aussi si elle est mentalement dérangée. Une bonne prise en charge, avec un accompagnement efficace et des perspectives d’avenir, réduit considérablement cette tentation qui pourrait exister chez quelques personnes de vouloir contaminer d’autres gens. C’est tout simplement un signe de désespoir. Une personne infectée n’a aucun intérêt à avoir des rapports sexuels non protégés avec une autre personne car, ce faisant, elle court le risque d’augmenter sa charge virale et d’accélérer l’évolution vers le sida. Les personnes infectées, quand elles sont bien prises en charge, participent positivement aux activités de prévention du VIH-sida dans la communauté. Ce sont des personnes responsables comme toutes les autres personnes. Nous n’avons pas à les craindre.

    4. Est-ce que les ARV sont gratuits ?
    Pour le moment, les ARV sont disponibles et gratuits pour tout le monde au Niger.

    5. En quoi consiste la prise en charge ?
    Quand une personne est dépistée séropositive, elle doit être référée vers un centre de prise en charge. La prise en charge consiste à :
    • Soutenir la personne infectée sur le plan psychoaffectif, social et économique ;
    • Prévenir la survenue des infections opportunistes par la prise régulière des médicaments prescrits par le personnel médical ;
    • Traiter les infections opportunistes quand elles surviennent ;
    • Administrer des ARV au cas où le niveau de dépression de l’immunité l’exige.
    La prise en charge ne se limite pas seulement au traitement. Elle est globale, elle est aussi psychologique, affective et sociale.

    Dans le cadre du Round 7, le RENIP+ a mis un place un système d'accueil et d'accompagnement des patients. Les personnes chargées de cet accueil sont basées dans tous les centres prescripteurs du pays et elles sont elles-mêmes PVVIH. Pour plus de détails, cliquez ici.

    6. Où se fait la prise en charge ?
    Pour la prévention et le traitement des infections opportunistes, la prise en charge se fait au niveau de tous les hôpitaux du pays et dans certaines ONG de prise en charge. Dans ces divers lieux, des agents de santé ont été spécifiquement formés pour la prise en charge du VIH-sida.
    Pour le traitement antirétroviral, la prise en charge se fait au niveau de tous les hôpitaux régionaux et nationaux, dans lesquels des personnes ont été spécialement formées à la prescription des ARV.
    (Cliquer ici pour plus d’informations sur les centres prescripteurs du Niger).
    Depuis juin 2009, le RENIP+ développe un projet d’assistance psycho-sociale aux malades qui fréquentent les centres prescripteurs et de prise en charge. Des assistants psycho-sociaux, eux-mêmes issus des associations de PVVIH actives dans toutes les régions du pays, y accueillent les malades, les aident à s’orienter dans les démarches à effectuer et leur apportent un soutien moral et des conseils pour vivre positivement avec le VIH. Pour plus de détails, cliquez ici.

    13. ROLE DES AGENTS DE SANTE FACE AU SIDA

    Quels soins les cadres de santé réservent-ils aux malades du SIDA ?
    Les agents de santé sont tenus de bien prendre en charge les malades du sida, comme tous les autres malades. En cas de suspicion d’une infection au VIH, un premier entretien doit être proposé au patient avant le dépistage, afin de mettre le patient face à l’éventualité d’un résultat positif. Après le dépistage, un autre entretien doit être tenu au sujet du résultat. Si le résultat est positif, d’autres entretiens se tiendront pour organiser la prise en charge médicale et le suivi du patient. Dans tous les cas, la confidentialité doit être garantie.

    14. SIGNES CLINIQUES DU SEROPOSITIF

    Peut-on sentir qu’on a le SIDA au moment des premiers rapports sexuels avec une personne atteinte du SIDA ?
    Non ! Aucun signe ne permet de savoir qu’on a été contaminé par le VIH au moment des rapports sexuels. Les premiers signes peuvent apparaître au bout de la troisième semaine, c’est le syndrome de la primo-infection : fièvre, courbatures, douleurs musculaires, maux de tête, éruption cutanée, mais cela passe généralement inaperçu.

    Quels sont les signes qui montrent qu’un enfant est atteint du virus ?
    L’évolution de l’infection VIH chez un enfant a deux modalités :
    Évolution précocement sévère à partir de 3 à 15 mois après la naissance avec des infections opportunistes à répétition, encéphalopathie (atteinte du cerveau) dans 80% des cas. Le taux de survie moyen au-delà de 5 ans est inférieur à 10%.
    Évolution lente et progressive avec retard psychomoteur (troubles du comportement) et staturo-pondéral (petite taille et petit poids), infections bactériennes fréquentes.

    Qu’est-ce qu’une maladie opportuniste ?

    Au stade du sida, le système immunitaire de la personne est devenu altéré et inefficace. Le malade est victime d’infections très graves traduisant le sida. Ces infections sont appelées « infections opportunistes ». Elles apparaissent quand l’immunité de l’organisme est déficiente. Certains microbes, qui normalement ne causent pas de maladies, saisissent l’opportunité de cette déficience immunitaire pour provoquer des infections graves. Les manifestations de ces infections varient selon les microbes et selon les organes atteints (tuberculose, pneumonie, méningite,…). Les différents signes observables ne sont pas propres exclusivement au sida, ils peuvent être observés dans plusieurs autres maladies que le sida. L’observation des signes cliniques, aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant, ne peut être réalisée de façon valable que par un médecin, qui pourra discerner et demander les examens complémentaires nécessaires pour confirmer le diagnostic du sida.

    Pourquoi le SIDA provoque-t-il des lésions cérébrales ?

    Le virus du sida a une action cyto-pathogène, ce qui signifie que des substances toxiques sont libérées sous son action. Ces substances sont toxiques pour les cellules cérébrales et peuvent entraîner la démence (folie). La baisse de l’immunité que le VIH provoque peut entraîner la survenue d’infections opportunistes de type neurologique, et donc plusieurs types d’infections graves du cerveau.

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